Les recettes fiscales ivoiriennes en hausse, mais le déficit budgétaire persiste
L’économie ivoirienne continue de démontrer une certaine résilience, notamment en matière de collecte des impôts. Selon les derniers chiffres publiés, les recettes fiscales ont connu une croissance significative au cours des quatre premiers mois de 2024. Cependant, cette dynamique positive ne suffit pas à combler le déficit budgétaire, qui s’est creusé en raison d’une hausse des dépenses publiques.
Une collecte d’impôts soutenue
Le fisc ivoirien a enregistré une performance remarquable au premier semestre 2024. Les recettes fiscales ont atteint 2 292,6 milliards de FCFA, soit une hausse de 8,5% par rapport à la même période l’année précédente. Cette augmentation est notamment due à la bonne tenue des recettes non fiscales, qui ont progressé de 22%. Ces résultats témoignent de l’efficacité des mesures mises en œuvre par les autorités pour améliorer la mobilisation des ressources.
Un déficit budgétaire persistant
Malgré cette performance fiscale, le gouvernement ivoirien fait face à un déficit budgétaire de 816,7 milliards de FCFA à fin avril 2024. Cette situation s’explique par une hausse des dépenses publiques, notamment en matière de personnel, de fonctionnement, d’intérêts de la dette et d’investissement. Pour financer ce déficit, l’État a dû recourir à un endettement important sur les marchés financiers.
Les enjeux pour l’économie ivoirienne
Cette situation soulève plusieurs interrogations :
Soutenabilité de la dette : L’endettement croissant de l’État représente un risque pour la stabilité financière du pays.
Impact sur les investissements : Le poids de la dette pourrait limiter les marges de manœuvre du gouvernement pour investir dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé et les infrastructures.
Pressions inflationnistes : Un endettement excessif peut entraîner une hausse de l’inflation, pénalisant ainsi le pouvoir d’achat des ménages.
Pour faire face à ces défis, le gouvernement ivoirien devra trouver des solutions durables pour réduire le déficit budgétaire. Cela pourrait passer par une rationalisation des dépenses publiques, une amélioration de la collecte des impôts et une mobilisation accrue des investissements privés. Il sera également important de veiller à la soutenabilité de la dette et à la préservation de la stabilité macroéconomique.
La Côte d’Ivoire affiche une bonne dynamique en matière de collecte des impôts. Cependant, le déficit budgétaire persistant pose des défis importants pour les finances publiques. Il sera essentiel pour le gouvernement de mettre en œuvre des politiques budgétaires rigoureuses afin de garantir la stabilité économique à long terme.