Moody’s abaisse la note du Kenya de B3 à Caa1 : Risque de crédit accru pour le pays
L’agence de notation Moody’s a récemment abaissé la note de crédit à long terme du Kenya d’un cran, la faisant passer de B3 à Caa1, assortie d’une perspective négative. Cette révision à la baisse reflète les inquiétudes de Moody’s concernant la solidité budgétaire du pays et la trajectoire de sa dette.
La dégradation de la note s’explique par deux facteurs principaux :
Le retrait du projet de loi de finances 2024 par le président William Ruto suite à des protestations contre les nouvelles taxes proposées. Ce projet de loi était crucial pour la consolidation budgétaire et la réduction de la dette du Kenya.
Les difficultés persistantes du gouvernement à générer des recettes fiscales et à contenir ses dépenses, ce qui accentue les pressions budgétaires.
Selon Moody’s, la dégradation de la note “reflète une capacité considérablement réduite à mettre en œuvre une consolidation budgétaire basée sur les recettes qui améliorerait la solidité financière et placerait la dette sur une trajectoire de baisse”.
La perspective négative associée à la note indique que Moody’s pourrait envisager une nouvelle dégradation à court terme si les risques ne se matérialisent pas.
Cette révision à la baisse de la note de Moody’s aura probablement un impact négatif sur le coût d’emprunt du Kenya, le rendant plus onéreux pour le pays de lever des capitaux sur les marchés financiers. Cela pourrait également nuire à la confiance des investisseurs et ralentir la croissance économique.
Le gouvernement kényan a réagi à la dégradation de la note en réaffirmant son engagement à assainir ses finances publiques et à réduire sa dette. Cependant, les analystes restent sceptiques quant à la capacité du pays à atteindre ses objectifs compte tenu des défis persistants.
En conclusion, la dégradation de la note de crédit du Kenya par Moody’s est un signe inquiétant qui met en évidence les fragilités de l’économie du pays. Le gouvernement devra redoubler d’efforts pour assainir ses finances publiques et regagner la confiance des investisseurs s’il veut éviter une nouvelle dégradation de sa note et des conséquences économiques négatives plus importantes.