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samedi, septembre 28, 2024
Economic Post

Kako Nubukpo quitte la Commission de l’UEMOA : un départ qui suscite des interrogations

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Kako Nubukpo quitte la Commission de l’UEMOA : un départ qui suscite des interrogations

Kako Nubukpo a démissionné de son poste de Commissaire chargé de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement au sein de la Commission de l’UEMOA le jeudi 20 juin 2024. Cette nouvelle, qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux et des médias spécialisés, a suscité de nombreuses interrogations quant aux raisons de ce départ soudain.

Si les motifs officiels de cette démission n’ont pas encore été communiqués, certains observateurs évoquent des désaccords persistants entre M. Nubukpo et la hiérarchie de l’institution sur des questions d’ordre économique et monétaire. En effet, l’économiste togolais n’a jamais caché ses critiques sur la gestion du franc CFA, la monnaie commune des pays membres de l’UEMOA, plaidant ouvertement pour une réforme en profondeur du système.

Ces prises de position publiques, souvent tranchantes, auraient pu fragiliser sa position au sein de la Commission de l’UEMOA, dont il était membre depuis 2010. D’aucuns avancent même l’idée de pressions politiques exercées sur M. Nubukpo pour le pousser à la démission.

Quoi qu’il en soit, le départ de Kako Nubukpo constitue une perte indéniable pour la Commission de l’UEMOA. Cet économiste de grande envergure, sacré meilleur économiste africain en 2022 par le magazine Financial Afrik, était une figure respectée et appréciée pour son expertise et son engagement panafricain.

Son départ laisse un vide certain au sein de l’institution et pose des questions sur l’avenir de la coopération économique en Afrique de l’Ouest. Reste à savoir quel sera le choix de M. Nubukpo pour la suite de sa carrière. Son expérience et son franc-parler pourraient lui ouvrir de nouvelles portes dans le monde du conseil ou des organisations internationales.

Cette affaire met également en lumière les tensions qui peuvent exister entre les intellectuels et les décideurs politiques, notamment lorsqu’il s’agit de questions sensibles touchant à la souveraineté économique des États. Le cas de Kako Nubukpo pourrait servir de catalyseur pour un débat plus approfondi sur la gouvernance des institutions régionales en Afrique et le rôle des experts dans l’élaboration des politiques publiques.

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