Moody’s abaisse la note souveraine du Gabon à Caa2 anticipant une forte hausse de la dette
Moody’s abaisse la note souveraine du Gabon à Caa2 anticipant une forte hausse de la dette
L’agence de notation Moody’s a abaissé la note souveraine du Gabon à Caa2, anticipant une forte hausse de la dette publique du pays. Cette dégradation de la note reflète les inquiétudes de Moody’s concernant la capacité du Gabon à gérer sa dette et à stimuler sa croissance économique.
La note Caa2 est classée dans la catégorie “risque élevé de défaut”. Cela signifie que les investisseurs considèrent que le Gabon présente un risque important de ne pas rembourser ses dettes. La dégradation de la note de Moody’s pourrait avoir un impact négatif sur le coût du financement du Gabon, car les investisseurs exigeront des taux d’intérêt plus élevés pour prêter de l’argent à un pays considéré comme plus risqué.
L’abaissement de la note par Moody’s est le dernier d’une série de développements négatifs pour l’économie gabonaise. Le pays est aux prises avec une récession depuis 2016, et sa dette publique a augmenté de manière constante ces dernières années. En 2023, la dette publique du Gabon représentait 68% du PIB, ce qui est bien supérieur à la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne.
Moody’s a déclaré que la dégradation de la note était due à “une combinaison de facteurs, notamment la persistance de la faiblesse des recettes fiscales, la hausse des dépenses courantes et l’absence d’un plan de consolidation budgétaire crédible”. L’agence a également averti que la situation financière du Gabon pourrait se détériorer davantage si les prix du pétrole, principale source de revenus d’exportation du pays, continuaient de baisser.
Le gouvernement gabonais a déclaré qu’il était “déçu” de la décision de Moody’s, mais qu’il était déterminé à mettre en œuvre des réformes pour améliorer sa situation financière. Le gouvernement a promis de réduire les dépenses publiques, d’augmenter les recettes fiscales et de diversifier l’économie.
Cependant, les analystes sont sceptiques quant à la capacité du Gabon à mettre en œuvre ces réformes. Ils soulignent que le gouvernement gabonais a un bilan de promesses non tenues, et qu’il est peu probable qu’il parvienne à réduire les dépenses publiques sans toucher aux intérêts puissants qui en bénéficient.
L’abaissement de la note par Moody’s est un coup dur pour le Gabon. Cela pourrait avoir un impact négatif sur la croissance économique du pays, sur le coût du financement et sur la confiance des investisseurs. Le gouvernement gabonais devra prendre des mesures audacieuses pour redresser son économie et regagner la confiance des marchés financiers.
