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vendredi, novembre 22, 2024
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Société Générale prévoit une nouvelle dévaluation de la livre égyptienne

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Société Générale prévoit une nouvelle dévaluation de la livre égyptienne


Alors que le pays le plus peuplé du monde arabe enregistre une forte pénurie de devises étrangères et une hausse du déficit de sa balance courante, les analystes du groupe bancaire français estiment qu’une nouvelle dévaluation de la livre semble inéluctable.

L’Egypte devrait dévaluer à nouveau sa monnaie sur le court terme pour réduire le déficit de sa balance courante et lutter contre la pénurie de devises étrangères sur le marché, a estimé le groupe bancaire français Société Générale dans un rapport publié vendredi 24 février.

« Très endettée, l’Egypte aura besoin d’une monnaie moins chère dans un avenir pas trop lointain, car le déficit de sa balance courante et la pénurie de dollars sont considérables », ont déclaré les analystes de Société Générale, Phoenix Kalen et Gergely Urmossy, estimant que la livre égyptienne pourrait terminer le premier trimestre de l’année en cours 10% en dessous de ses niveaux actuels.

Les analystes ont également fait remarquer que la livre égyptienne n’a pas encore atteint son « nouvel équilibre à court terme », malgré trois dévaluations successives qui l’ont fait chuter de 50 % par rapport au dollar américain durant l’année écoulée.

Ils ont d’autre part noté que « l’absence d’actions résolument Hawkish de la part de la Banque centrale égyptienne soulève des questions quant à la crédibilité de son engagement à respecter son mandat de ciblage de l’inflation ».

L’Egypte, dont l’économie subit de plein fouet les contrecoups du conflit russo-ukrainien, fait face à des factures d’importation de produits alimentaires et de carburant plus élevées qui ont érodé ses réserves de change et engendré une forte pénurie de devises sur le marché.
Les besoins de financement extérieurs du pays le plus peuplé du monde arabe pour les exercices 2023 et 2024 devraient atteindre respectivement 19 milliards de dollars et 22,5 milliards de dollars, selon un rapport publié en décembre dernier par l’agence de notation Fitch Ratings.

Le Caire, dont la dette extérieure a atteint environ 39 milliards de dollars, s’efforce de débloquer les décaissements par tranches d’un plan d’aide de 3 milliards de dollars qui a fait l’objet d’un accord préliminaire conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) en octobre dernier, en lançant un programme de réformes économiques portant notamment sur le désengagement de l’Etat de plusieurs secteurs productifs au profit des investisseurs privés locaux et étrangers, le passage à un régime de change flexible et l’assainissement budgétaire pour placer la dette publique sur une courbe descendante.

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